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Etude monographique du 0,50F Marianne de Béquet
Sa naissance, sa production, son utilisation postale

Ce site philatélique étudie le timbre 0,50F Marianne de Béquet, depuis sa conception jusqu’à son utilisation postale en passant par les différentes présentations dont il a fait l’objet.

Timbres de roulettes

Introduction

Cet article est consacré aux timbres du type 0,50F Marianne de Béquet présentés sous forme de roulettes. Nous allons d’abord décrire le processus de fabrication de ces roulettes sur la presse TD6-4, puis nous présenterons les quatre tirages connus de ce timbre (3 sans bande phosphorescente et 1 avec 3 bandes phosphorescentes au type B) en illustrant notre propos de plis comportant chacun un timbre de chacun de ces quatre tirages.

Fabrication des timbres de roulettes

Les principales étapes de fabrication des timbres de roulettes en taille douce sont les suivantes :

  • Élaboration d’une bobine de 10 timbres en largeur, avec la presse TD6, par impression des timbres, des bandes phosphorescentes (si celles-ci existent) et des numéros au verso. Un timbre sur dix porte un numéro rouge imprimé au verso, sur la gomme, pour faciliter la comptabilité des bobines de 1000 timbres (c’est le cas de toutes les roulettes depuis 1962). Les numéros et les inscriptions de service sont apposés par la presse TD6 juste après l’impression de la figurine ;
  • massicotage, par la refendeuse, de la bobine initiale et des marges latérales comportant les inscriptions de service. Un repère de refendage est imprimé sur les bobines de roulette tous les 33 timbres (un tour de cylindre). Celui-ci permet de vérifier la découpe des bobines ;
  • création de la roulette de 1000 timbres autour d’un noyau. Chaque bobine est munie d’une bande de garde :
     
    bande de garde d’une roulette de 1000 timbres
    du 0,50F Marianne de Béquet sans bande phosphorescente

     
    Le principe de l’impression des roulettes est représenté sur la figure suivante :
     

    principe de l’impression d’une feuille de roulettes

     

On peut voir ci-dessous la feuille témoin du 0,50F Marianne de Béquet sans bande phosphorescente et celle du 0,50F Marianne de Béquet avec trois bandes phosphorescentes conservées au Musée de la Poste :
 

feuille témoin d’une feuille de roulettes sans bande phosphorescente (Source : Copyright Coll. L’Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste)

 

feuille témoin d’une feuille de roulettes avec 3 bandes phosphorescentes (Source : Copyright Coll. L’Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste)

 

Tirages des roulettes du 0,50F Marianne de Béquet

Du fait de la méthode de fabrication des roulettes, il est impossible de connaître les dates d’impression des tirages des roulettes (pas de conservation des marges). Mais grâce aux recherches de J.J. RABINEAU (article dans le Bulletin du CAM), on sait qu’il y a eu quatre tirages de la Marianne de Béquet à 0,50F sous forme de roulettes, tous sur la presse TD6-4 (cf. la feuille témoin ci-dessus) :

1er tirage

Il a eu lieu début 1971, sur papier neutre lumineux, sans bande phosphorescente. On peut voir ci-dessous une bande de 11 timbres issue de ce tirage et une lettre avec un timbre issu de ce tirage :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Au survol de cette image avec la souris, on fait apparaître un agrandissement du timbre montrant que les dents sont massicotées verticalement, ce qui prouve que le timbre est bien issu d’une roulette.

2ème tirage

Ce tirage a été réalisé fin 1971, sur papier neutre gris, sans bande phosphorescente. On peut voir ci-dessous une bande de 11 timbres issue de ce tirage et une lettre avec un timbre issu de ce tirage :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Au survol de cette image avec la souris, on fait apparaître un agrandissement du timbre montrant que les dents sont massicotées verticalement, ce qui prouve que le timbre est bien issu d’une roulette.

3ème tirage

Il a eu lieu fin 1972, sur papier avec azurant optique, sans bande phosphorescente. On peut voir ci-dessous une bande de 11 timbres de roulette (dont l’un avec numéro rouge 930) issue de ce tirage et une lettre avec un timbre issu de ce tirage :

bande de 11 d’une roulette du 3ème tirage

 
 
 
 
 
 

Au survol de cette image avec la souris, on fait apparaître un agrandissement du timbre montrant que les dents sont massicotées verticalement, ce qui prouve que le timbre est bien issu d’une roulette.

 

Voici maintenant une curiosité : à gauche, nous avons une paire de timbres de roulette issue d’un distributeur automatique avec un découpage incorrect à cheval et, à droite, un timbre de roulette mal découpé sur lettre.

 
 
 
 

Au survol de cette image avec la souris, on fait apparaître un zoom x 10 du dos de la paire de timbres de roulettes montrant les trous des picots d’entraînement du distributeur qui, normalement, devraient correspondre à deux dents d’un timbre.

4ème tirage

Il a été effectué début 1973 (la bande sans fin témoin du Musée de la Poste montrée ci-dessus a été réalisée sur la presse TD6-4 à la date du 23.2.1973), sur papier avec azurant optique, avec 3 bandes phosphorescentes au type B. On peut voir ci-dessous une bande de 11 timbres de roulette (dont l’un avec numéro rouge 500) et une paire de timbres, dont l’un avec le numéro rouge 000, issus de ce tirage, et une carte postale avec un timbre issu de ce tirage :

bande de 11 et paire avec n° 000 d’une roulette du 4ème tirage

 
 
 

Au survol de cette image avec la souris, on fait apparaître un agrandissement du timbre montrant que les dents sont massicotées verticalement, ce qui prouve que le timbre est bien issu d’une roulette.

Voici enfin une lettre avec une bande de 11 timbres provenant de roulette :
 

lettre recommandée affranchie à 6,10F = 1,40F lettre de poids entre 20 et 50g + 4,70F droit de recommandation, tarif du 16.9.1974, avec une bande de 11 timbres provenant de roulette avec 3 bandes phosphorescentes