Bandeau
Etude monographique du 0,50F Marianne de Béquet
Sa naissance, sa production, son utilisation postale

Ce site philatélique étudie le timbre 0,50F Marianne de Béquet, depuis sa conception jusqu’à son utilisation postale en passant par les différentes présentations dont il a fait l’objet.

Confection des carnets

Pour confectionner des carnets gommés, fermés et pliés, deux machines sont nécessaires :

Une presse TD6 pour imprimer les timbres

schéma de principe d’impression d’une feuille pour carnets

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il existe deux différences essentielles pour l’utilisation de la presse TD6 par rapport à la méthode de réalisation des feuilles : chaque tour de cylindre imprime 330 timbres sous la forme de deux blocs de cinq colonnes (33 rangées de 10 timbres avec une marge centrale) et la réception des timbres est réalisée sous forme de deux bobines de cinq timbres de large après découpe de la bande sans fin de timbres. Les inscriptions de service (numéro comptable et date) sont imprimées sur le bord de feuille droit et sur la marge centrale tous les dix carnets. Le repère électronique est imprimé sur la marge centrale tous les 33 carnets.

Il est maintenant possible de définir la notion de carnet aristo : c’est un carnet qui possède un repère électronique (en général à cheval sur le feuillet supérieur et le feuillet inférieur car le massicotage de la bande sans fin de timbres est censé couper le repère) et une date dans sa marge droite. Avec les indications données ci-dessus (et le théorème de Bézout), on peut montrer qu’il existe un carnet aristo tous les 330 carnets pour les carnets fermés de 10 timbres et un carnet sur 165 pour les carnets fermés de 20 timbres.
 

couverture du carnet C2 produite par la confectionneuse 6

 

feuillet supérieur du carnet ci-dessus : carnet aristo avec RE 2, date 21.1.71 et presse TD6-6
feuillet inférieur du carnet ci-dessus (on voit l’extrémité du R.E. à droite)

 

reconstitution de la feuille du carnet ci-dessus montrant le repère électronique complet

 

caractérisation du repère électronique d’un carnet

Grâce à l’image ci-contre, on peut rappeler comment on caractérise un repère électronique de carnet. On mesure en millimètres :

  • la longueur du R.E. ;
  • la distance entre la base du R.E. et celle du timbre voisin ;
  • la distance entre le bord gauche du R.E. et le timbre à gauche ;
  • la distance entre le bord droit du R.E. et le timbre à droite.

Ainsi, le R.E. de la virole 2 a les paramètres suivants d’après la brochure « Les carnets du 0,50 Marianne de Béquet » de J. RENARD :

longueur = 9,9 ; distance gauche = 4,1 ; distance de la base = 1,1 ; distance droite = 4,0.

On peut voir ci-dessous une feuille témoin pour confection de carnets de timbres 0,50F Marianne de Béquet visible au Musée de la Poste :
 

feuille témoin pour la réalisation de carnets ( Copyright Coll. L’Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste)

 

Une confectionneuse pour imprimer les couvertures et confectionner les carnets

Il existe deux différences essentielles pour l’utilisation de la presse TD6 par rapport à la méthode de réalisation des feuilles : chaque tour de cylindre imprime 330 timbres sous la forme de deux blocs de cinq colonnes (33 rangées de 10 timbres avec une marge centrale) et la réception des timbres est réalisée sous forme de deux bobines de cinq timbres de large après découpe de la bande sans fin de timbres. Les inscriptions de service (numéro comptable, numéro de presse et date) sont imprimées sur le bord de feuille droit et sur la marge centrale tous les dix carnets. Le repère électronique est imprimé sur la marge centrale tous les 33 carnets.

Les couvertures sont imprimées en typographie avec un cylindre métallique pour les confectionneuses numérotées 1 et 2 et en flexographie pour les confectionneuses numérotées de 3 à 8, avec des clichés en caoutchouc, une encre aniline et deux cylindres :

  • un cylindre pour le texte de la couverture d’un diamètre de 41,4 mm pour les carnets de 10 timbres ou de 82,8 mm pour les carnets de 20 timbres ;
  • un cylindre pour les cavaliers de comptage (et la ligne de pointillés d’ouverture du carnet avec la mention OUVRIR ICI encadrée par des flèches, lorsqu’elle existe) de même diamètre que le cylindre pour le texte (les cavaliers de comptage permettent de voir par un simple coup d’œil s’il manque un carnet). Un système de bandes sur le cylindre de pression permet un décalage progressif pour obtenir neuf indices sur 260 mm. Le 9ème étant plus gros est découpé en deux pour obtenir dix repères. Voici une illustration de ces cavaliers sur les deux images suivantes :

Le principe de fonctionnement d’une confectionneuse est le suivant : cette machine entraîne trois bandes de papier (deux pour les timbres et une pour la couverture) à la même vitesse de défilement pour les faire coïncider lors de la coupe du carnet. Un système électronique régule par avance ou retard trois différentiels pour aligner la vitesse de la couverture, la correspondance des deux bandes de timbres et la coupe du carnet à l’emplacement du perforage, après une lecture optique du perforage.
 
Il existe deux types d’encollages des carnets : l’un pour maintenir les timbres fixés à la couverture (un par nappe), l’autre pour la fermeture du carnet à l’extrémité opposée à celle du pliage. La nappe supérieure dépasse de 1 mm la nappe inférieure.
 

Confectionneuse de carnets (copyright ITVF)

 
Plusieurs confectionneuses ont été utilisées pour l’impression des carnets avec le timbre 0,50F Marianne de Béquet :

    • Les confectionneuses n° 1 et 2, qui imprimaient en typographie et étaient difficiles à conduire. Transférées à Boulazac, elles ont été abandonnées après un dernier essai avec le carnet fermé 0,80F rouge Marianne de Béquet composé de 5 timbres.
       
    • Les confectionneuses n° 3 à 8, qui imprimaient en flexographie et qui pouvaient confectionner environ 70 000 carnets par jour.